Quoi de mieux pour le tout premier article, du premier jour, de la première semaine, du premier mois, de la nouvelle année... que de traiter des résolutions de Nouvel An ?
Je dois l'avouer, j'adore les résolutions du Nouvel An et je savoure pleinement l'enthousiasme renouvelé qu'elles semblent capables de générer en nous.
De nombreux 'experts' nous disent que les bonnes résolutions du Nouvel An sont inutiles et que la plupart des nouveaux projets et nouvelles habitudes que nous contractons de cette manière ne sont qu'éphémères et ne mènent souvent à rien.
Et bien ça doit dépendre des gens alors, parce que dans mon cas, ça marche plutôt bien. Par le passé, beaucoup de mes réalisations majeures ou de mes changements importants de cap --ceux qui m'ont demandé un effort particulièrement soutenu-- semblent avoir été facilités et cristallisés par une résolution de Nouvel An. D'ailleurs, le lancement de ce site Web était l'une de mes résolutions d'un Nouvel An du passé.
Cependant, je ne dirais pas que le passage à une nouvelle année soit notre seule opportunité pour mettre en œuvre des changements ou des projets majeurs dans nos vies.
Nous sommes des créature d'habitude et une belle idée ou un projet grandiose peuvent facilement être étouffés par notre routine quotidienne et être indéfiniment mis en veille. Alors, tout ce qui peut faire dérailler notre petit train-train est une superbe occasion pour prendre notre propre destin en main et sortir momentanément du mode de pilotage automatique. Cette occasion peut être le passage à une nouvelle année, mais elle peut également être un déplacement vers un autre pays, un déménagement, un nouveau travail, un nouvelle relation et même un évènement grave ou une crise (que l'on pourra alors qualifier de salutaire), etc.
D'ailleurs, je me rappelle parfaitement, à l'age de douze ans, avoir effectuer avec succès le premier changement majeur de cap dans ma vie et ça n'avait eu aucun rapport avec une résolution de nouvelle année.
Enfant, je me battais assez souvent dans la cour de l'école. À l'époque, je vivais en Afrique mais à onze ans, j'ai dû aller en France pour mes études. Là, les combats (de coq) reprirent de plus belle: "Retourne dans ta jungle, espèce de serpent à lunettes" semblait particulièrement me fâcher. Oui, je portais des lunettes (très) épaisses (tout comme aujourd'hui). Étant bien entraîné par quelques années de pratique, je mettais généralement l'impudent écervelé rapidement sous silence et au final, j'étais craint et 'respecté' de tous et... je n'avais pas un seul ami!
Lorsque les vacances d'été arrivèrent, je suis retourné en Afrique dans un chassé-croisé où mes amis de là-bas étaient eux retournés en France pour leurs propres vacances. Me sentant terriblement seul et ayant tout le temps de réfléchir sérieusement, j'ai fait le vœu le plus solennel de ne plus jamais me battre, quoi qu'il arrive et quelles que soient les provocations.
L'heureux dénouement de cette histoire c'est que lorsque je suis retourné en France, j'ai tenu ce vœu et je me suis éventuellement construit de belles amitiés. D'une certaine manière, le fait de traverser les océans et d'être transporté dans l'espace vers un environnement complètement inhabituel, me facilita énormément la tâche et me permit de me construire plus facilement un autre personnage.
Un nouvelle année c'est en quelque sorte un voyage dans le temps vers un nouvel environnement. Généralement le mois de décembre est très mouvementé, avec les courses de Noël dans des magasins bruyants et surpeuplés et avec moult festivités qui se succèdent sans relâche à un rythme crescendo jusqu'au tout dernier jour. Puis, d'un seul coup, à partir du 1er janvier tout devient très calme. En fait c'est presque mort et soudainement nous ne faisons plus grand chose et nous ne rencontrons plus grand monde. C'est le moment rêvé pour démarrer une nouvelle marotte ou pour se construire un nouveau personnage.
Bien entendu, une fois que l'effet de nouveauté s'estompe et que nous devenons familier avec une nouvelle routine, nous nous rabattons généralement sur le pilotage automatique. C'est normal et ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose, spécialement si notre nouveau train-train quotidien incorpore désormais les nouvelles habitudes acquises lors de la mise en œuvre de nos nouveaux projets ou nouvelles résolutions.
Entreprendre quelque chose de nouveau ou de différent demande généralement beaucoup d'effort, d'énergie et même de sacrifice, mais seulement lors du stade initial. C'est un peu comme pousser une voiture avec une batterie déchargée, le plus dur, c'est de la faire bouger de son emplacement, mais une fois mise en mouvement, il n'y a généralement plus grand chose à faire, elle roule toute seule.
Alors si il faut une nouvelle année ou quoi que se soit d'autre pour se sortir d'une ornière et entreprendre de grand travaux ou un projet spécial qui tient à cœur, pourquoi s'en priver ? Au contraire, il faut en profiter !
Je vous souhaite à tous une bonne et heureuse année et... bonne chance pour vos nouveaux projets !!